L’organisation de la fin de la Seconde Guerre Mondiale

L’organisation de la sortie de guerre par les Grandes puissances (conférences de Yalta, Potsdam, San Francisco…)

Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitule face aux Alliés et marque la fin de la Seconde guerre mondiale. Les célébrations éclatent en Europe et notamment à Paris. Le conflit mondial, initié par l’Allemagne d’Adolf Hitler, a fait plus de 60 millions de morts dans le monde. Comment fut organisé la sortie de la Seconde Guerre Mondiale?

Dans l’ordre chronologique, il y a le front européen, puis la mise en place de la nouvelle organisation internationale, puis enfin le front pacifique.

  • Février 1945 : conférence de Yalta
  • Mai 1945 : capitulation allemande
  • Juin 1945 : création de l’ONU
  • Juillet 1945 : conférence de Potsdam
  • Septembre 1945 : capitulation japonaise
  • Novembre 1945 : procès de Nuremberg

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A. L’étau contre l’Allemagne

Le front est ouvert par le débarquement de Normandie le 6 juin 1944. Double débarquement en réalité : le 6 juin les forces anglo-américaines et une poignée de français conduits par Eisenhower débarquent, débarquent par surprise, auquel s’ajoute le débarquement de Provence le 15 août. Deux façades maritimes sur trois en France sont donc concernées. L’ouverture de ce second front crée la situation nouvelle que tout le monde espère. Du côté oriental dans l’hiver 1943/4 l’URSS lance une très vaste offensive contre l’espace tenu par l’armée allemande.

Sur la légitimité français dans cette affaire, au cœur des relations franco-américaines à cette époque. De Gaulle a eu une certaine difficulté à se faire reconnaître de l’autre coté de l’atlantique. De Gaulle avait une obsession militaire : il fallait que la France participe militairement à la victoire de manière à garantir sa position politique au lendemain du conflit. Il fallait des unités militaires constituées sous commandement français qui participent à l’offensive contre l’Allemagne sous peine de voir la France ne plus exister politique. Les américains avaient d’ailleurs un plan d’administration en France après la victoire. De Gaulle s’appuie sur une structure montée à Alger le 3 juin 1944 : le GPRF. Il dispose de cet instrument politique pour pouvoir le déplacer en France quand ce serait nécessaire. Et ce GPRF se porteraient en concurrence, sinon en opposition, contre le gouvernement militaire allié que les anglo-américains préparaient pour la France. De Gaulle et Leclerc débarquent en Normandie, américains et anglais les laissent entrer dans Paris. Mais on est dans l’alliance, mais il a fallu aux français de s’imposer pour reprendre le pouvoir politique en France. Le 31 août 1944 le GPRF s’installe à Paris, favorisé à la fois par un sursaut de la résistance parisienne d’une part et l’entrée des colonnes de Leclerc par le Sud. Ce gouvernement français de facto imposé en quelque sorte par De Gaulle et la résistance va être reconnu par l’Angleterre le 13 septembre, par les États-Unis un mois plus tard le 23 octobre 1944. De Gaulle est allé à Moscou se faire reconnaître par Staline en décembre 1944. Un traité défensif est même signé entre Molotov (signataire du pacte germano soviétique !) et Bidault, qui succède à Jean Moulin à la tête du CNR. La force de De Gaulle a été d’imposer le retour de la France dans le concert européen et de jouer un rôle politique actif en Europe au coté de l’Angleterre.

En Europe orientale enfin, une certaine entente mais des rivalités aussi opposaient les alliés. La Pologne en particulier a été libérée dans des conditions assez douteuses. Il y avait 2 gouvernements polonais en exil, un à Londres et un à Moscou. Dès le 31 août 1944 les forces soviétiques sont aux portes de Varsovie. Le soulèvement polonais n’est pas soutenu par les soviétiques par exemple.

L’entente c’est aussi l’accord des pourcentages. Churchill se rend à Londres en octobre 1944 et discute avec Staline sur une carte de l’Europe de manière à savoir comment répartir l’influence. Mais Churchill prend un bout de papier, et écrit des noms de pays et des pourcentages en face.

B. De Yalta à San Francisco

La guerre n’est pas finie qu’on discute de comment on va faire quand elle sera finie : c’est Yalta. Le lieu est en Crimée, en URSS, lieu de villégiature sur la mère noire. Elle se tient entre le 4 et le 11 février 1945, alors que la guerre n’est pas finie. L’Allemagne d’Hitler et la Wehrmacht, tout l’appareil policier du nazisme est toujours en Allemagne. De Gaulle n’est pas à Yalta, n’étant pas invité. On retrouve les mêmes qu’à Téhéran donc : Roosevelt (mal en point), Staline et Churchill. On a dit que Yalta est le partage du monde, ce n’est pas vrai : ce n’est qu’une mise en scène géopolitique de la fin de guerre, laquelle sera figée par la guerre froide : c’est ça qui donne à ces résolutions de Yalta une intention de partage du monde. Le but de l’opération était de mettre en scène la fin de la guerre. On parle de l’ONU, de découper les zones d’occupation en Allemagne. Grâce à l’alliance britannique on accorde une zone d’occupation à la France. On déplacé les frontières polonaises (présente dans tous les grands traités du siècle d’ailleurs. On décide de lui donner un gouvernement démocratique. Il y a une déclaration sur l’Europe libérée. Enfin on arrête le principe d’une intervention soviétique contre le Japon.

La capitulation allemande se fait 3 mois plus tard, le 8 mai 1945. Un des problèmes de la mise en scène est la jonction des troupes entre l’armée de l’est. Le 26 avril 1945 à 16h la jonction se fait à Torgau. On laisse à l’armée rouge le soin de rentrer dans Verdun, ce qu’elle fait début mai 1945, conduisant notamment au suicider d’Hitler au fond de son bunker. Les cérémonies de capitulation allemande se font sur le front occidental le 7 mai à Reims où des officiers allemands signent la capitulation devant des officiers américains, anglais et français, mais la principale se tient à Berlin le 8 mai.

Sur l’ONU. Se tient la conférence de San Francisco, alors que le Japon est encore en guerre. C’est la conférence fondatrice de l’ONU, et elle dure deux mois entre le 25 avril et le 25 juin 1945, parallèlement à la capitulation allemande. La France comme on l’a dit n’est pas puissance invitante à cette conférence comme le sont américains, anglais, soviétiques et chinois, mais la France est dans le dispositif du conseil de sécurité en particulier. La charte des nations unies est signée le 26 juin 1945.

C. L’écrasement du Japon

Conférence de Potsdam entre le 17 juillet et le 2 août 1945. La conférence se réunit à un moment qui a bien sûr sa particularité : l’Allemagne a capitulé, le rapport des forces entre les deux grands a changé, pour le simple fait que les Etats-Unis disposent de l’arme nucléaire. Ils ne s’en sont pas encore servis mais se sont les seuls du trio à l’avoir. Accessoirement ce sont des nouveaux dirigeants qui participent à cette conférence. En effet le 12 avril, Roosevelt est mort et est remplacé par Truman, que les sondages donnaient perdant mais qui a gagné haut la main. L’Angleterre est représentée par Attlee qui bat Churchill aux législatives de juillet 1945.

A Potsdam, on discute de la mise en place d’un procès pour dénazifier l’Allemagne (ce sera Nuremberg bien sûr) et on organise la défaite japonaise. L’URSS entre en guerre à son tour contre Tokyo le 8 août, et porte ses forces vers la Mandchourie et le nord de la Corée. Des zones d’occupation sont déjà prévues. On prévoit que le nord de la Corée sera occupé par des soviétiques (à la limite du 38e parallèle) et que les forces japonaises seront désarmées par les américains au sud. En Indochine, où Roosevelt ne voulait plus entendre parler des français, on confie à Tchang Kaï-chek le désarmement des japonais au nord du 16e parallèle et aux américains au sud du 16e parallèle.

On frappe au cœur, c’est-à-dire à Tokyo, laissant les forces japonaises partout ailleurs. Les derniers mois sont d’une violence extrême des deux côtés. Côté japonais, on n’a plus rien à perdre, c’est l’époque des avions suicides (Kamikaze) : contraints ou pas contraints ? Il y avait aussi des sous-marins suicides, sorte de Torpille de 8-10m de long avec un type dedans conduite contre un bateau adverse. Le feu nucléaire est lancé : Hiroshima le 6 août, Nagasaki le 9 août 1945. Évidemment le Japon ou plutôt ses dirigeants et son empereur Hirohito ont compris le message. Le 10 août la radio de Tokyo annonce que le Japon est près à capituler et cesse le feu le 14 août. Et le 2 novembre en baie de Tokyo, sur le cuirassé Missouri, le général MacArthur reçoit le représentant de l’empereur pour signer la capitulation. A côté de lui, le général Leclerc s’est glissé.

Conclusion

Comment s’est passé fin de la seconde guerre mondiale dans le monde? Comment résumer la seconde guerre mondiale? Quels sont les alliés lors de la seconde guerre mondiale? La deuxième guerre mondiale, quelles sont les causes et conséquences? quand et comment se termine la seconde guerre mondiale? quel évènement marque la fin de la seconde guerre mondiale en Europe?

Les stratèges et les politiques raisonnent sur la carte du monde. Il faut retenir la combinaison permanente entre relation diplomatique et action militaire. Et de l’entente des deux grands, à la fois sur le plan diplomatique et militaire, dépendra l’avenir de la planète.