Le budget de trésorerie

L’ÉTABLISSEMENT DU BUDGET DE TRÉSORERIE

Le budget de trésorerie est le reflet des éléments fournis par les autres budgets de l’entreprise. En effet, l’ensemble des budgets (les ventes, la production, les approvisionnements, les investissements) se répercute sur les prévisions de trésorerie formalisées dans le budget de trésorerie.


A. Objectifs

Le budget de trésorerie prévoit mois par mois les flux de trésorerie ainsi que les soldes de trésorerie en début et en fin de mois. Il permet :

De prévoir le besoin de financement externe à court terme.

De déterminer le minimum de liquidités nécessaires à l’entreprise en fonction de ses objectifs

De synthétiser l’ensemble des actions de l’entreprise

De porter un jugement sur la politique générale de l’entreprise.

B. Construction du budget

Le budget de trésorerie comprend un tableau des encaissements prévisionnels, un tableau des décaissements prévisionnels et un tableau récapitulatif.

Le tableau des encaissements comprend les encaissements sur vente (TVA comprises) ainsi que les autres encaissements tels qu’un emprunt qui a été contracté.

Le tableau des décaissements comprend les décaissements sur achat (TVA comprises), les décaissements sur autres charges, la TVA décaissée, les achats d’immobilisation.

Remarque : si la TVA est prise en compte dans le budget de trésorerie, à l’inverse, les dotations aux amortissements ou aux provisions (qui sont des charges calculées) ne donnent lieu à aucun décaissement et donc, elles n’interviennent pas dans le calcul du flux de trésorerie.

Le flux de trésorerie du mois m =Somme des encaissements du mois n – la somme des décaissements

La trésorerie au début du mois m = la trésorerie à la fin du mois n-1

La trésorerie à la fin du mois m = trésorerie du début du mois + le flux de trésorerie du mois.

La TVA décaissée au cours du mois m = différence de la TVA collectée du mois m-1 et la TVA déductible de m-1

Cf. doc 18.1

C. Analyse du budget de trésorerie

Supposons que les soldes mensuels cumulés sont positifs, ça signifie que l’entreprise n’a aucun problème de financement à court terme. Il faudra quand même examiner les formes de placement les mieux adaptées afin de rentabiliser les calculs.

Supposons que les soldes mensuels sont négatifs, ça signifie que la prévision de trésorerie avertit l’entreprise de découverts futurs. Les gestionnaires devront prendre des mesures adéquates pour éviter ou pour gérer ces situations de trésorerie négative.

Si le déséquilibre est durable, l’entreprise devra accroitre ses ressources stables. Comment ? En demandant un apport de capital aux associés ou en recourant à un emprunt de moyen/long terme. Il faut augmenter le fonds de roulement ou réduire le besoin structurel en fonds de roulement d’exploitation. On peut analyser la politique de stockage pour voir si on peut diminuer le roulement ou le volume des stocks. On peut avoir une gestion du portefeuille client plus active afin d’accélérer le règlement des créances, on peut aussi tenter de négocier un allongement des délais de règlement auprès du fournisseur.

Si le déséquilibre est temporaire et qu’il est lié au cycle d’exploitation (cas d’une activité saisonnière), l’entreprise pourra recourir à des moyens de financement à court terme. Par exemple, ça peut être faire appel à la banque pour une autorisation de découvert, bénéficier d’un crédit de campagne, un crédit de mobilisation de créances. Le fait de prévoir cette situation à l’avance permettra de mieux négocier les conditions d’AGIO auprès de la banque.