Qu’est-ce que la production en économie ?

Théorie de la production et production marginale.

La production est un processus de création de bien et de service en combinant des facteurs de production. Il y en a trois: le capital, le travail et les ressources naturelles.
La production se compose d’une production marchande et non marchande.

Avant que nous puissions manger notre pain quotidien, quelqu’un doit le faire cuire. La capacité de production d’un pays, le nombre de miches de pain, de barils de pétrole, de kilowattheures d’électricité, etc., mesure le potentiel économique d’un pays. La capacité productive est déterminée par l’effectif et la qualité de la main d’œuvre, par le volume et la qualité du stock de capital, par le savoir technologique de la nation et la capacité d’utilisé ce savoir, enfin par la nature des institutions publiques et privées. Pourquoi les niveaux de vie sont-ils trop élevés en Amérique du Nord et bas dans l’Afrique tropicale ?. Pour répondre, nous devons examiner dans quelle mesure la machine de la production tourne bien.

Notre objectif est de comprendre comment les forces du marché déterminent l’offre de biens et services. Dans ce chapitre , nous nous interrogerons respectivement sur le concept de production.

Les activités productives sont aussi diverses que la vie elle-même. Une exploitation agricole se sert d’engrais de semences, de terre et de main d’œuvre pour obtenir du blé et du maïs. Les usines modernes emploient des moyens de production tels que de l’énergie, des matières premières, des machines informatisées et de la main d’œuvre pour produire des tracteurs, des téléviseurs ou des tubes de dentifrice. Une compagnie aérienne utilise des avions, du carburant, de la main d’œuvre et des systèmes informatiques de réservation pour offrir aux passagers la possibilité de voyager rapidement d’un bout du monde à l’autre. Une entreprise de comptabilité se sert de crayons, d’ordinateurs, de papier, de bureaux et de main d’œuvre pour produire des audits ou des états fiscaux, pour ses clients.

Notre exposé supposera que l’exploitation agricole, l’usine, la compagnie aérienne et l’entreprise de comptabilité s’efforceront toujours de produire de façon efficace, c’est-à-dire au moindre coût. Autrement dit, elles cherchent toujours à produire au niveau maximal avec une quantité donnée de facteurs de production et à éviter le gaspillage dans toute la mesure du possible. De plus, en décidant des biens et services à produire, les entreprises sont supposées maximiser également leur profit économique.

Résultat de recherche d'images pour "production"Quels sont les différents types de production ? C’est quoi la production en Economie ?Quels sont les principaux facteurs de production ? Quels sont les 3 facteurs de production ?Quel est le but de la production ? Qu’est-ce que la production en flux tendus ? Qu’est-ce qui distingue une production marchande et non marchande ? Qu’est-ce que la production au sens économique ? C’est quoi la consommation intermédiaire ?Quels sont les facteurs de la production ? C’est quoi le facteur capital ? Qu’est-ce que le facteur travail ? C’est quoi la combinaison productive ? Quels sont les différents facteurs de production ? Qu’est-ce qu’un facteur de production substituable ? Quel est le rôle de l’économie ?Qu’est-ce que la production marchande ?

1) La fonction de production .

Nous avons parlé de facteurs de production tels que la terre et la main d’œuvre et de produits tels que le blé et le dentifrice. Mais si l’on dispose d’une quantité donnée de facteurs de production, quel volume de production est-il possible d’obtenir ?. Dans la pratique, la réponse de l’état des connaissances et du savoir-faire technologique. Un jour donné, compte tenu du savoir technique, de la terre, des machines, etc. disponibles, il n’est possible d’obtenir qu’une certaine quantité de tracteurs ou de dentifrice d’une quantité donnée de main d’œuvre. La relation entre la quantité de facteur de production nécessaire et la quantité de produit qui peut être obtenue s’appelle la fonction de production.

La fonction de production spécifie la quantité maximale de produit qui peut être obtenue avec une quantité donnée de facteurs de production. Elle est définie pour un état donné des connaissances et du savoir-faire technique.

Par exemple, nous pouvons imaginer un livre de spécifications techniques qui présente la fonction de production associée à la production d’électricité. Sur un page figurent les spécifications des turbines à gaz de différente taille, les intrants qui leur sont associés (coût initial en capital, consommation de fuel, quantité de main-d’œuvre requise pour faire fonctionner la turbine), et le produit qu’elles fournissent ( quantité d’électricité).

Considérons la tâche plus modeste de creusement de tranchées. En Europe, en regardant par la fenêtre, nous verrons une grande excavatrice, très coûteuse, conduite par un ouvrier et supervisée par un autre. Cette équipe peut facilement creuser une tranchée de 1 mètre 50 de profondeur et longue de 15 mètres en 2 heures. En Chine, nous verrions 50 travailleurs armés de pioches. Le creusement de la même tranchée pourrait demander une journée entière. Ces deux techniques, l’une très capitalistique et l’autre qui utilisant relativement beaucoup de main d’œuvre représente la fonction de production associée au creusement de tranchées.

Il existe littéralement des millions de fonctions de production différentes une pour chaque produit ou service. La plupart n’ont jamais été consignées par écrit. Dans des domaines de l’économie où la technologie change rapidement, comme les télécommunications et la biotechnologie change rapidement, les fonctions de production peuvent devenir très vite obsolètes. Certaines, comme les protocoles d’un laboratoire médical ou d’un phare, sont élaborées spécialement pour un lieu et une finalité spécifiques et n’auraient aucun intérêt ailleurs. Néanmoins, les économistes ont trouvé que les fonctions de production sont une manière utile de décrire les capacités productives d’une entreprise.

2) Produit total, produit moyen et produit marginal.

A partir de la fonction de production d’une entreprise, nous pouvons évaluer trois concepts importants en matière de production. Nous commencerons par calculer le produit physique total, ou produit total , qui correspond à la quantité totale de produit obtenue qui est calculé en termes d’unités physiques telles que des boisseaux de blé ou le nombre d’appels téléphoniques produits.

Pour illustrer cet exemple, nous nous appuierons sur un tableau , ce qui nous permettra d’illustrer ensuite le concept de produit moyen et de produit marginal.

Tableau numéro 1 : Produit total, produit marginal et produit moyen.

Unités de main d’œuvre : L

Produit total : Q

Produit marginal :

DQ/ DL

Produit moyen :

Q / L

0

0

XXX

0

1

2000

2000

2000

2

3000

1000

1500

3

3500

500

1167

4

3800

300

950

5

3900

100

780

Ce tableau montre comment le produit total réagit lorsqu’on augmente la quantité de main d’œuvre utilisée. Le produit total part de zéro avec une main d’œuvre nulle puis augmente à mesure qu’on utilise des unités additionnelles de main d’œuvre, pour atteindre un maximum de 3900 unités quand on emploie 5 unités de main d’œuvre.

Une fois que le produit total est connu, il est facile de déduire une notion tout aussi importante, celle de produit, production ou productivité marginale. Rappelons que le terme marginal signifie « supplémentaire ».

La productivité marginale (parfois dite production ou produit marginal) d’un facteur de production est la quantité de produit supplémentaire obtenue grâce à une unité supplémentaire de ce facteur de production, les autres facteurs étant maintenus constants.

Par exemple, supposons que nous maintenions constants la terre, les machines et tous les autres facteurs de production. La production marginale de la main d’œuvre est alors le produit supplémentaire obtenu grâce à une unité de main-d’œuvre supplémentaire. La productivité marginale est calculée dans la troisième colonne du tableau 1. Elle part de 2000 pour la première unité de main d’œuvre et tombe à 100 unités seulement pour la cinquième unité de main d’œuvre. Des calculs de productivité marginale tels que celui-ci sont cruciaux pour comprendre comment les salaires et les prix des autres facteurs de production sont déterminés.

La dernière notion est celle de productivité moyenne. Celle-ci est égale au rapport entre le produit total et le nombre total d’unités de facteur de production. La quatrième colonne du tableau 1 montre que la productivité moyenne de la main d’œuvre est de 2000 unités par travailleur avec un travailleur, de 1500 unités par travailleurs avec deux travailleurs, et ainsi de suite. Dans cet exemple, la productivité moyenne diminue continuellement à mesure qu’on augmente les quantités de main d’œuvre utilisées.

3) La loi des rendements décroissants.

Les fonctions de production nous permettent de comprendre l’une des plus célèbres lois de toute l’économie, celle des rendements décroissants. La loi des rendements décroissants affirme que nous obtiendrons de moins en moins de produit supplémentaire à mesure que nous ajouterons des doses supplémentaires d’un des facteurs de production, les autres étant maintenus fixes. En d’autres termes, la production marginale de chaque unité d’un facteur de production diminuera quand la quantité de ce facteur est augmentée, tous les autres facteurs étant maintenus constants.

La loi des rendements décroissants exprime une relation des plus fondamentales. A mesure qu’on ajoute une certaine quantité d’un facteur de production tel que le travail à une quantité fixe de terre , de machines et d’autres facteurs de production , la main d’œuvre dispose d’une quantité de plus en plus faible des autres facteurs pour travailler . Le sol est de plus en plus encombré, les machines sont dotées de trop de main d’œuvre et la production marginale du travail diminue.

Nous pouvons donner corps à la loi des rendements décroissants en chaussant les bottes d’un agriculteur qui effectue une expérimentation agricole. Compte tenu d’une quantité donnée de terre et des autres facteurs de production, supposons que nous n’utilisons pas du tout de main d’œuvre . Sans main d’œuvre, il n’y a pas de mais produit, le produit est donc nul quand la main d’œuvre est nulle.

Ajoutons une unité de main d’œuvre à la même quantité fixe de terre. Nous observons que 2000 boisseaux de mais sont produits. A l’étape suivante de notre expérimentation contrôlée, nous continuons à maintenir fixes tous les autres facteurs de production et nous passons d’une unité à deux unités. Quel est l’effet de la main-d’œuvre supplémentaire sur la production ? La seconde unité de main d’œuvre n’ajoute qu’un produit supplémentaire de 1000 boisseaux, ce qui est inférieur au produit procuré par la première unité. La troisième unité de main d’œuvre a même une production marginale encore plus basse que la deuxième, et la quatrième unité procure encore un peu moins de produit. L’expérimentation hypothétique dont rend compte le tableau 1 illustre bien la loi des rendements décroissants.

La loi des rendements décroissants est conforme au bon sens économique. Dans le cas de l’agriculture, le produit augmentera fortement si nous ajoutons de la main d’œuvre, les champs seront ensemencés et sarclés de façon plus serrée, les rigoles d’irrigation seront plus nettes et les épouvantails mieux entretenus.

Mais à partir d’un certain point, le travail supplémentaire deviendra de moins en moins productif. Le troisième et le quatrième graissage de la machine de la journée n’augmenteront guère le produit. Finalement, le produit croîtra très peu lorsque de plus en plus de gens encombreront la ferme. Trop de cultivateurs nuisent aux récoltes.

Les rendements décroissants sont un facteur clé pour expliquer pourquoi de nombreux pays d’Asie sont si pauvres. Les niveaux de vie dans des pays peuplés comme la Chine ou l’Inde sont bas parce qu’il y a beaucoup de travailleurs par hectare de terre et non parce que les agriculteurs sont ignorants aux incitations économiques.

§ 1.4) Rendements d’échelle.

Les rendements décroissants et les productivités marginales ont trait à la réaction du produit à l’augmentation d’un seul facteur de production quand tous les autres sont maintenus constants. Nous avons vu qu’une augmentation de la quantité de travail, alors que la surface cultivée resterait constante, accroîtrait la production alimentaire de montants supplémentaires toujours plus faible.

Mais nous nous intéresserons parfois aux effets d’une augmentation de tous les facteurs de production . Par exemple, que deviendrait la production de blé si la terre, l’eau et les autres facteurs de production étaient augmentées dans la même proportion ? Ou que deviendrait la production de tracteurs si les quantités de travail, d’ordinateurs, de robots, d’acier et d’usine doublaient toutes ?. Ces questions concernent les rendements d’échelle, c’est-à-dire les effets d’une augmentation d’un même facteur d’échelle des facteurs de production sur la quantité produite. Autrement dit, les rendements d’échelle reflètent la réaction du produit total à un accroissement proportionnel de tous les facteurs de production. Il convient de distinguer trois grands cas :

– Les rendements d’échelle constants

Ils correspondent au cas où une variation de tous les facteurs de production entraîne une variation proportionnelle du produit. Par exemple, si le travail, la terre, le capital et les autres facteurs de production doublaient, en cas de rendements d’échelles constants, le produit doublerait aussi. De nombreuses activités artisanales (comme les coupes de cheveux chez nous ou le tissage à la main dans un pays en développement) ont des rendements constants.

– Les rendements d’échelle croissants

Ils interviennent quand une augmentation de tous les facteurs de production entraîne un accroissement plus que proportionnel du niveau du produit. Par exemple, un ingénieur qui élabore les plans d’une petite usine chimique trouvera généralement qu’une augmentation de 10% de la main d’œuvre, du capital et des matières premières accroîtra le produit total de plus de 10%. Des études d’ingénierie ont déterminé que de nombreux processus manufacturiers bénéficient de rendements d’échelle croissants modestes dans le cas d’usines dont la taille a atteint celle des plus grandes usines actuelles.

– Les rendements d’échelle décroissants

Ils interviennent quand une augmentation équilibrée de tous les facteurs de production entraîne un accroissement moins que proportionnel du produit total . Dans de nombreux processus, une augmentation de l’échelle peut finalement atteindre un point au delà duquel un manque d’efficacité apparaît . Cela peut se produire parce que les coûts de gestion ou de contrôle deviennent importants. Un cas est apparu dans la production d’électricité , quand les entreprises ont trouvé que si les centrales devenaient trop grandes, les risques d’une défaillance devenaient trop importants. De nombreuses activités productives impliquant des ressources naturelles telles que la viticulture ou l’alimentation d’une grande ville en eau portable ,ont des rendements d’échelles décroissants.

La production présente des rendements d’échelle croissants, décroissants ou constants quand une augmentation équilibrée de tous les facteurs de production entraîne une augmentation plus que proportionnelle , moins que proportionnelle ou juste proportionnelle.

Quel type de rendements prévaut dans la production aujourd’hui ? Les économistes pensent souvent que la plupart des activités de production devraient parvenir à des rendements d’échelle constants. Ils font le raisonnement que si la production pouvait être ajustée par une simple reproduction à l’identique des usines existantes, le producteur se contenteraient de multiplier par un même nombre les facteurs de production et le produit. En ce cas, on observerait pour tout niveau de produit des rendements d’échelle constants.