Cours d’histoire du droit des obligations

Cours d’histoire du droit des obligations

Le droit des obligations est une branche du droit privé dans l’ordre juridique civil et dans les ordres juridiques dits « mixtes ». C’est l’ensemble des règles qui organise et réglemente les droits et les devoirs qui naissent entre les individus. Les droits et devoirs spécifiques sont appelés obligations, et ce domaine du droit traite de leur création, de leurs effets et de leur extinction.

Une obligation est un lien juridique (vinculum iuris) par lequel une ou plusieurs parties (débiteurs) sont tenues d’agir ou s’abstiennent d’agir. Une obligation impose donc au débiteur une obligation d’exécution et crée simultanément un droit correspondant d’exiger l’exécution par le créancier auquel l’exécution doit être remise.

Ici tous les cours relatifs à l’histoire du droit des obligations :

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Histoire
Le mot vient à l’origine du latin « obligare » qui vient de la racine « lig » qui suggère d’être lié, comme on l’est à Dieu par exemple dans « re-ligio »[1] Ce terme apparaît pour la première fois dans la pièce Truculentus de Plautus à la ligne 214.

Les obligations ne faisaient pas à l’origine partie du droit romain, qui concernait principalement les questions de succession, de propriété et de relations familiales. Elle s’est développée comme une solution à une lacune dans le système, lorsqu’une partie a commis un tort contre une autre partie. Cette situation indésirable s’est finalement transformée en un système de responsabilité où les gens ont d’abord été encouragés, puis essentiellement forcés d’accepter une compensation monétaire de la part de l’auteur du délit ou de leur famille au lieu de chercher à se venger[2]. Cela a marqué un changement important dans la loi, qui est passée de la vengeance à l’indemnisation. L’État a soutenu cet effort en uniformisant les montants pour certains torts. Ainsi, la première forme de droit des obligations découle de ce que nous appellerions aujourd’hui le délit[3].

Toutefois, il est important de noter que la responsabilité sous cette forme n’incluait pas encore l’idée que le débiteur « devait » une compensation monétaire au créancier, il s’agissait simplement d’un moyen d’éviter une sanction. Si le débiteur ou sa famille n’avait pas les moyens de payer, les anciennes règles s’appliquaient toujours comme indiqué dans les douze tableaux, en particulier le tableau 3[4] Cet article, même s’il peut nous paraître sévère, a été élaboré à l’origine pour protéger les débiteurs des abus excessifs des créanciers

Définition
Justinien définit d’abord une obligation (obligatio)[6] dans son Institutiones, Livre 3, section 13 comme » un lien juridique, auquel nous sommes liés par la nécessité d’accomplir quelque acte selon les lois de notre État « [7] Il sépare en outre le droit des obligations en contrats, délits, quasi-contrats et quasi-délits.

De nos jours, l’obligation, telle qu’elle est appliquée en droit civil, signifie un lien juridique (vinculum iuris) par lequel une ou plusieurs parties (débiteurs) sont tenues d’exécuter ou de s’abstenir d’exécuter un comportement déterminé (prestation)[8] Ainsi, une obligation englobe les deux côtés de l’équation, tant l’obligation du débiteur que le droit du créancier à recevoir prestation. Elle diffère de la notion d’obligation en common law qui n’englobe que l’aspect de l’obligation.

Chaque obligation comporte quatre conditions essentielles, appelées aussi éléments de l’obligation. Ils le sont :

le débiteur : celui qui a le devoir d’exécuter l’obligation ; celui qui a un devoir.
le créancier : créancier en droit d’exiger l’exécution de l’obligation ; celui qui a un droit.
l’objet, la prestation : la prestation à fournir.
un lien juridique, le vinculum juris : la cause qui lie ou lie les obligés à la prestation.